Quand la protection de l’enfance oublie le lien fraternel.
> Article L. 223-3 :
> “Lorsque plusieurs enfants d’une même fratrie font l’objet d’une mesure de protection, ils sont accueillis ensemble sauf si leur intérêt impose une séparation.”
Mais dans la réalité, ce principe est souvent bafoué.
- Des jumeaux et triplés sont parfois séparés, malgré leur lien fusionnel
- Des frères et sœurs sont placés dans des foyers différents, parfois dans des départements éloignés
- Les enfants grandissent sans nouvelles, sans visites, sans échanges, comme s’ils n’avaient jamais été liés
> “Je suis né avec mon frère. On a toujours dormi ensemble. Maintenant, je ne sais même pas où il est.”
> “Ma sœur est dans un autre département. Je ne peux pas lui écrire, je ne sais pas où.”
> “On était trois. Maintenant, je suis seul.”
- Une rupture affective profonde
- Un sentiment d’abandon, même entre enfants
- Une perte de repères familiaux
- Une souffrance silencieuse, rarement prise en compte
- Appliquer réellement le principe de non-séparation, y compris pour les jumeaux et triplés
- Créer des lieux d’accueil adaptés aux fratries, avec des places réservées
- Mettre en place des visites régulières et des échanges encadrés quand la séparation est inévitable
- Interdire les placements dans des départements différents, sauf cas exceptionnel justifié
- Associer les enfants aux décisions qui les concernent, avec des mots adaptés à leur âge
- Une campagne nationale : “Frères et sœurs, pas séparés”
- Des fiches pratiques pour les familles sur leurs droits
- Des groupes de parole pour les fratries séparées
- Des témoignages pour sensibiliser les institutions et les élus
Séparer des frères et sœurs, c’est séparer une mémoire, une force, une racine. Le lien fraternel est un pilier de l’identité. Il doit être protégé, respecté, maintenu.