Quand l’enfant placé devient invisible dans les comptes publics.
La prime de rentrée scolaire est une aide versée chaque année aux familles pour permettre aux enfants scolarisés, dès 6 ans, de démarrer l’année avec les fournitures nécessaires.
Mais lorsqu’un enfant est placé, cette aide est automatiquement retirée au parent, sans explication claire, sans réaffectation transparente.
- La prime est versée au département qui a la charge de l’enfant placé
- Elle est censée être réservée à l’enfant, parfois reversée à sa majorité
- Mais dans les faits :
- Aucune transparence sur son utilisation
- Aucun suivi clair sur ce que reçoit réellement l’enfant
- Aucune garantie que l’enfant en bénéficie au moment où il en a besoin
Dans une même structure, on retrouve :
- Des enfants avec des cartables neufs, des vêtements adaptés, des fournitures complètes
- Et des enfants placés, avec des affaires incomplètes, usées ou absentes
Cela crée un sentiment d’injustice, de honte, de rejet
L’enfant peut croire que son parent ne s’est pas occupé de lui, alors que celui-ci est privé de ses droits ou en grande précarité
> “Je n’ai plus la prime, je n’ai plus les moyens, et mon fils pense que je l’ai oublié.”
> “Il est revenu du foyer avec un vieux sac et deux cahiers. Où est passée l’aide ?”
> “Je suis censée être responsable, mais on m’a retiré les moyens sans m’expliquer.”
Le Comité Liens Brisés appelle à une réforme urgente :
- Transparence sur l’utilisation de la prime de rentrée scolaire en cas de placement
- Création d’un fonds dédié aux enfants placés, avec suivi individualisé
- Traitement équitable entre enfants placés au sein d’une même structure
- Garantie que chaque enfant scolarisé bénéficie réellement de ce qui lui est dû
- Une campagne nationale : “Un cartable pour chaque enfant”
- Des collectes solidaires pour les enfants placés
- Des fiches pratiques pour les parents sur leurs droits et recours
- Des témoignages pour sensibiliser les institutions et les élus
Un enfant placé ne doit pas être un enfant oublié. Et un parent privé de son enfant ne doit pas être privé de son droit d’aimer, d’offrir, de soutenir.