Quand le placement devient un choc, mais que seul l’enfant est accompagné.
Chaque année, des milliers d’enfants sont placés par décision judiciaire ou administrative.
Dans la majorité des cas, le placement intervient de manière brutale, sans préparation, sans accompagnement, sans explication émotionnelle.
C’est un choc psychologique majeur pour l’enfant… mais aussi pour le parent.
- L’enfant bénéficie d’un suivi psychologique une fois confié à l’ASE.
- Le parent, lui, est souvent laissé seul, sans soutien, sans espace de parole, sans reconnaissance de sa souffrance.
- On retrouve des parents en état de sidération, en détresse psychique, parfois en précarité extrême, sans qu’aucun dispositif ne soit prévu pour les accompagner.
> “On m’a pris mon fils un mardi matin. Je n’ai pas compris. Je n’ai pas dormi pendant trois semaines.”
> “Je n’ai pas eu le droit de parler à quelqu’un. Juste des convocations, des rapports, des jugements.”
> “Je suis censée me reconstruire pour le récupérer, mais on ne m’aide pas à me relever.”
- Pour éviter l’effondrement du parent après le placement
- Pour préserver le lien, même à distance
- Pour permettre une reconstruction, une compréhension, une évolution
- Pour préparer un éventuel retour, dans des conditions humaines et stables
Le Comité Liens Brisés appelle à une réforme urgente :
- Rendre obligatoire un suivi psychologique pour les parents dès le moment du placement
- Créer des espaces de parole encadrés, neutres et bienveillants
- Former les professionnels à accompagner les parents en état de choc
- Reconnaître la souffrance parentale comme un enjeu de protection de l’enfant
- Des groupes de parole pour parents concernés
- Des partenariats avec des psychologues bénévoles ou associatifs
- Des fiches d’information pour les familles sur leurs droits et leurs ressources
- Des témoignages pour briser le silence et faire évoluer les pratiques
Un parent en souffrance n’est pas un parent dangereux. C’est un parent blessé. Et un parent blessé a besoin d’aide, pas de silence.