Maltraitance en foyer ou famille d’accueil : briser le silence

Quand l’enfant placé n’a ni voix, ni recours, ni protection réelle.

 

La protection de l’enfance a pour mission de mettre les enfants à l’abri du danger.  
Mais dans certains cas, les lieux censés les protéger deviennent des espaces de souffrance, de maltraitance, de silence imposé.

Une réalité trop souvent étouffée

- Des enfants placés subissent des violences physiques, verbales, psychologiques  
- Certains sont humiliés, punis injustement, isolés, déplacés sans explication  
- Les signalements sont rares, les enquêtes lentes, les sanctions quasi inexistantes

Et surtout : l’enfant n’a pas les moyens de parler.

Un droit à la parole inexistant

- Les enfants privés de contact libre avec leurs parents ne peuvent pas se confier  
- Les visites médiatisées empêchent les confidences spontanées  
- Les foyers et familles d’accueil ne proposent aucun espace neutre d’expression

Ce que disent les enfants

> “Je voulais dire à ma mère que ça se passe mal, mais on était surveillés.”  
> “Je n’ai pas le droit de l’appeler. Je ne peux pas lui dire.”  
> “Ils m’ont dit que si je parlais, je serais déplacé encore.”

Ce que cela provoque

- Une double blessure : celle du placement, et celle de la maltraitance institutionnelle  
- Une impossibilité de se défendre, de se reconstruire, de se faire entendre  
- Une perte de confiance totale envers les adultes et les institutions  
- Une confusion affective : l’enfant croit que personne ne peut le protéger

Ce que nous demandons

Le Comité Liens Brisés appelle à une réforme nationale immédiate :  
- Lancement d’une campagne nationale d’information : “Si tu vis quelque chose, tu as le droit de parler”  
- Création de boîtes SOS dans chaque foyer et structure d’accueil, relevées par un référent extérieur  
- Mise en place d’un numéro d’urgence dédié aux enfants placés, accessible sans autorisation  
- Affichage obligatoire des droits de l’enfant dans chaque lieu de placement  
- Explication claire des suites données aux plaintes déposées par les parents contre des éducateurs ou familles d’accueil maltraitants  
- Enquête systématique et indépendante en cas de signalement ou de plainte

Ce que nous proposons

- Une campagne nationale : “Protégés, pas maltraités”  
- Des fiches pratiques pour les enfants sur leurs droits et recours  
- Des groupes de parole pour les jeunes placés victimes de maltraitance  
- Des témoignages pour sensibiliser les institutions et les élus  
- Une plateforme citoyenne pour suivre les plaintes et les réponses administratives

Un enfant placé ne doit jamais être exposé à une nouvelle violence. Et un parent qui dépose plainte ne doit pas être ignoré. La protection de l’enfance doit être transparente, réactive, et humaine.