Manque de places en protection de l’enfance : l’appel désespéré des départements
Quand les arrêts de bus deviennent des appels à l’aide.
La France traverse une crise majeure dans l’accueil des enfants placés.
Le manque de familles d’accueil et de structures adaptées atteint un niveau alarmant, au point que certains départements lancent des campagnes de recrutement dans la rue, sur les abribus, dans les supermarchés.
Le cas du département de Chartres (Eure-et-Loir)
- Ce département est l’un des plus touchés par la pénurie de familles d’accueil
- Des affiches sont placardées sur les arrêts de bus, appelant les citoyens à devenir assistants familiaux
- Les services de l’enfance y sont saturés, les juges peinent à trouver des solutions
- Des enfants sont parfois placés loin de leur domicile, séparés de leur fratrie, ou hébergés temporairement dans des foyers d’urgence
Une crise nationale
- En France, plus de 85 000 enfants sont placés en famille d’accueil
- Mais seulement 40 000 assistants familiaux sont en poste
- 40 % d’entre eux partiront à la retraite dans les 5 prochaines années
- Le métier souffre d’un manque d’attractivité, de faible rémunération, et d’un sentiment d’isolement
Ce que disent les professionnels
> “On ne sait plus où placer les enfants. On les déplace, on les sépare, on les abîme.”
> “Le métier d’assistant familial est vital, mais il est méconnu, mal soutenu.”
> “Quand on recrute sur les abribus, c’est qu’on est à bout.”
Ce que nous demandons
Le Comité Liens Brisés appelle à une réforme urgente :
- Valoriser le métier d’assistant familial : formation, salaire, reconnaissance
- Créer des structures d’accueil adaptées aux fratries et aux besoins spécifiques
- Mettre en place des campagnes nationales de sensibilisation, pas seulement locales
- Anticiper les placements par un travail de prévention et de soutien aux familles
Ce que nous proposons
- Une campagne nationale : “Un foyer pour chaque enfant”
- Des ateliers d’information sur le métier d’assistant familial
- Des fiches pratiques pour les citoyens qui souhaitent s’engager
- Des témoignages pour montrer la réalité du terrain
Quand l’État recrute sur les abribus, c’est que l’enfance est en détresse. Il est temps d’agir, de réparer, de construire des lieux d’accueil dignes, humains, et stables.