Quand l’État reconnaît le risque… mais n’a nulle part où mettre l’enfant.
Chaque jour en France, des juges des enfants prononcent des mesures de placement pour protéger des mineurs en danger.
Mais dans certains cas, faute de places disponibles, l’enfant reste chez le parent ou le foyer jugé dangereux.
- Le placement est ordonné par le juge, reconnu comme nécessaire et urgent
- Mais l’ASE n’a pas de solution immédiate : pas de foyer, pas de famille d’accueil, pas de structure adaptée
- L’enfant reste dans le milieu signalé comme dangereux, parfois plusieurs jours, semaines, voire mois
- Dans certains territoires comme l’Eure-et-Loir (Chartres), le manque de places est tellement criant que des affiches de recrutement de familles d’accueil sont placardées sur les abribus
- Des juges reportent des placements, faute de solution
- Des enfants sont ballottés entre services, hébergés en urgence, ou laissés dans leur famille malgré les risques
> “On a reconnu le danger, mais on n’a pas pu protéger.”
> “Le placement est acté, mais il n’est pas exécuté. C’est une violence institutionnelle.”
> “On laisse des enfants dans des foyers toxiques, faute de place. C’est inacceptable.”
- Une perte de confiance de l’enfant envers les institutions
- Une exposition prolongée au danger : violences, négligences, abus
- Une culpabilisation du parent protecteur, quand il y en a un
- Une fracture du lien de protection, pourtant reconnu par la justice
Le Comité Liens Brisés appelle à une réforme urgente :
- Création immédiate de places supplémentaires en foyers et familles d’accueil
- Mise en place d’un fonds d’urgence national pour les placements non exécutés
- Suivi judiciaire renforcé des enfants en attente de placement
- Responsabilisation des départements sur les délais d’exécution des décisions
- Une campagne nationale : “Placement ordonné, protection retardée”
- Des fiches pratiques pour les familles confrontées à un placement non exécuté
- Des groupes de parole pour les enfants en attente de protection
- Des témoignages pour sensibiliser les institutions et les élus
Quand un placement est ordonné, il doit être exécuté. Sinon, ce n’est plus de la protection. C’est de l’abandon.